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    Aujourd'hui, mon clavier semble perdu dans ses pensées,

    tournant autour de plusieurs idées, des envies vagues, pas précises,  parler de souvenirs, de vacances, de rêves, d'amours naissants observés, de choses drôles....

    Mais rien ne le satisfait , la peur des phrases niaises..? La peur de se laisser aller à un rituel obsessionnel où il pense, certes c'est vaniteux, pouvoir toucher les gens à travers un écran avec ses mots?

    Alors l'idée lui vient ....s'il avait vraiment du talent, si il avait vraiment la verve d'un écrivain, connaîtrait il cette peur fébrile  de la page blanche..? N'est-ce pas chez lui simplement la peur d'un esprit sans esprit, sans thème, sans sujet à sortir de ses touches?

     




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    Première pluie d'automne...

    J'ai eu l'impression que le ciel prenait mes couleurs , prenait les images que j'avais en tête pour les redistribuer au monde entier.....Une pluie en rafales , parfois douce , parfois violente , parfois brusque , parfois passionnée , parfois tendre...
    Je suis rentrée dessous , pas heureuse , pas malheureuse , comme tous les matins , encore enveloppée dans mon cocon de la nuit , pas encore consciente du monde qui m'entoure , pas encore ouverte sur la nouvelle journée à vivre , et pourtant je n'étais pas seule , j'avais la pluie .

    Douce compagnie....Là elle ne m'a pas quittée , d'abord elle a roulé sur mes joues , ensuite elle m'a embrassée dans le cou et puis elle s'est évaporée sur ma peau...

     

     


     

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    Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
    J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
    S'y jeter à mourir tous les désespérés
    Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

    À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
    Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
    L'été taille la nue au tablier des anges
    Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés

    Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
    Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
    Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
    Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure


    Aragon


     


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    Aujourd'hui, je n'ai pas tellement envie d'entendre "What a wonderful world".
     
    Hier, une petite fille de 13 ans, Iman, a été criblée de balles quand elle se rendait à son école. Quand les soldats ont ouvert le feu, la petite fille a jeté son cartable par terre  pour pouvoir courir plus vite. Les soldats, pensant que le cartable était piégé, ont continué à tirer.... La petite est morte atteinte de vingt balles dans le corps.
     
    A la télévision, le journaliste a annoncé ce "fait divers" entre un sujet sur la nutrition en France et la page sport... et plus rien.
     
    Ce matin à la radio, ils n'ont parlaient même plus, un fait divers, déjà oublié!
     
    Je ne cesse d'y penser, la petite.... Pauvre petite, elle avait encore tant de choses à vivre, à faire, à être heureuse, triste, n'importe mais vivre!!!
     
    Je ne voudrais pas porter le nom d'un pays pour lequel on tue, je ne voudrais pas être Dieu pour qu'on se batte à mon nom. Je ne voudrais pas m'appeler "hystérie collective" ou "phobie " ou "guerre"....
     
    Je voudrais me nommer "Paix", mais c'est juste des confettis soufflés par des soldats


     


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    Je regarde de la fenêtre de mon bureau,

    plus haut que les tours de la Défense, encore plus haut, le ciel. Gris, rempli de nuages, menaçant... Je donnerais cher pour être chez moi, la maintenant, de me trouver sur la plage , debout devant la plus belle mer du monde : la mer du Nord. La sentir, la goûter, la regarder. Et puis d'aller à Bruges, me promener dans les petites ruelles, de scruter le petit rayon de soleil qui va peut être venir, comme ça, sans prévenir, colorer les vieilles façades... de sentir les moules frites, les waterzoois, les gaufres. De m'asseoir dans un café, à une petite table qui sent bon la cire, en contemplant la rue avec ses pavés mouillés brillant dans la lumière jaunâtre  d'une lanterne de rue ou une femme avance à petits pas, le parapluie cachant son visage. De boire une Hoeigaarden tout en écoutant le maître : ("encore une chanson!!!, mais franchement qui peut le dire mieux que J. Brel????)

     
    Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
    Et les vagues de dunes pour arrêter les vagues
    Et de vagues rochers que les marées dépassent
    Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
    Avec infiniment de brumes à venir
    Avec le vent de l'est écoutez le tenir


    Le plat pays qui est le mien

    Avec des cathédrales pour uniques montagnes
    Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
    Où des diables en pierre décochent les nuages
    Avec le fil des jours pour unique voyage
    Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
    Avec le vent d'ouest écoutez le vouloir

    Le plat pays qui est le mien
    Avec un ciel si bas qu'un canal s'est pendu
    Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
    Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
    Avec le vent du nord écoutez le craquer
    Le plat pays qui est le mien

    Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut
    Avec Frida la blonde quand elle devient Margot
    Quand les fils de Novembre nous reviennent en Mai
    Quand la plaine est fumante et tremble sous Juillet
    Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé
    Quand le vent est au sud, écoutez le chanter
    Le plat pays qui est le mien

     

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