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Par Moonbeam1 le 12 Juin 2007 à 16:06
Aujourd'hui, mon clavier semble perdu dans ses pensées,
tournant autour de plusieurs idées, des envies vagues, pas précises, parler de souvenirs, de vacances, de rêves, d'amours naissants observés, de choses drôles....
Mais rien ne le satisfait , la peur des phrases niaises..? La peur de se laisser aller à un rituel obsessionnel où il pense, certes c'est vaniteux, pouvoir toucher les gens à travers un écran avec ses mots?
Alors l'idée lui vient ....s'il avait vraiment du talent, si il avait vraiment la verve d'un écrivain, connaîtrait il cette peur fébrile de la page blanche..? N'est-ce pas chez lui simplement la peur d'un esprit sans esprit, sans thème, sans sujet à sortir de ses touches?
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Par Moonbeam1 le 28 Avril 2007 à 10:40
J'ai eu l'impression que le ciel prenait mes couleurs , prenait les images que j'avais en tête pour les redistribuer au monde entier.....Une pluie en rafales , parfois douce , parfois violente , parfois brusque , parfois passionnée , parfois tendre...
Je suis rentrée dessous , pas heureuse , pas malheureuse , comme tous les matins , encore enveloppée dans mon cocon de la nuit , pas encore consciente du monde qui m'entoure , pas encore ouverte sur la nouvelle journée à vivre , et pourtant je n'étais pas seule , j'avais la pluie .
Douce compagnie....Là elle ne m'a pas quittée , d'abord elle a roulé sur mes joues , ensuite elle m'a embrassée dans le cou et puis elle s'est évaporée sur ma peau...
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Par Moonbeam1 le 6 Avril 2007 à 16:54
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire
À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés
Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure
Aragon
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Par Moonbeam1 le 23 Mars 2007 à 15:09
Hier, une petite fille de 13 ans, Iman, a été criblée de balles quand elle se rendait à son école. Quand les soldats ont ouvert le feu, la petite fille a jeté son cartable par terre pour pouvoir courir plus vite. Les soldats, pensant que le cartable était piégé, ont continué à tirer.... La petite est morte atteinte de vingt balles dans le corps.
A la télévision, le journaliste a annoncé ce "fait divers" entre un sujet sur la nutrition en France et la page sport... et plus rien.
Ce matin à la radio, ils n'ont parlaient même plus, un fait divers, déjà oublié!
Je ne cesse d'y penser, la petite.... Pauvre petite, elle avait encore tant de choses à vivre, à faire, à être heureuse, triste, n'importe mais vivre!!!
Je ne voudrais pas porter le nom d'un pays pour lequel on tue, je ne voudrais pas être Dieu pour qu'on se batte à mon nom. Je ne voudrais pas m'appeler "hystérie collective" ou "phobie " ou "guerre"....
Je voudrais me nommer "Paix", mais c'est juste des confettis soufflés par des soldats
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Par Moonbeam1 le 14 Mars 2007 à 17:11
plus haut que les tours de la Défense, encore plus haut, le ciel. Gris, rempli de nuages, menaçant... Je donnerais cher pour être chez moi, la maintenant, de me trouver sur la plage , debout devant la plus belle mer du monde : la mer du Nord. La sentir, la goûter, la regarder. Et puis d'aller à Bruges, me promener dans les petites ruelles, de scruter le petit rayon de soleil qui va peut être venir, comme ça, sans prévenir, colorer les vieilles façades... de sentir les moules frites, les waterzoois, les gaufres. De m'asseoir dans un café, à une petite table qui sent bon la cire, en contemplant la rue avec ses pavés mouillés brillant dans la lumière jaunâtre d'une lanterne de rue ou une femme avance à petits pas, le parapluie cachant son visage. De boire une Hoeigaarden tout en écoutant le maître : ("encore une chanson!!!, mais franchement qui peut le dire mieux que J. Brel????)
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et les vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l'est écoutez le tenir
Le plat pays qui est le mien
Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d'ouest écoutez le vouloir
Le plat pays qui est le mien
Avec un ciel si bas qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez le craquer
Le plat pays qui est le mien
Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut
Avec Frida la blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de Novembre nous reviennent en Mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous Juillet
Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud, écoutez le chanterLe plat pays qui est le mien
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